Jupiter en couleurs, par Cassini

9 octobre 2000

 

Jupiter par Cassini (11 ko)

 

Cette image couleur de Jupiter a été prise par la caméra embarquée à bord de la sonde de la NASA Cassini, alors qu'elle se trouvait à 81,3 millions de km de la planète. Elle est composée d'images prises dans les régions bleue, verte et rouge du spectre et est, par conséquent, proche de la vraie couleur de Jupiter, telle qu'on pourrait l'observer à partir d'un télescope basé sur Terre.

Cette image est remarquablement similaire aux images prises par les sondes Voyager 1 et 2 il y a plus de 21 ans, illustrant de ce fait la stabilité des structures climatiques de Jupiter. Les bandes parallèles sombres et brillantes et de nombreuses autres formes à grande échelle sont des structures quasi permanentes qui se maintiennent malgré l'intense activité à petite échelle dans l'atmosphère. La longévité des formes à grande échelle constitue une propriété intrinsèque des flux atmosphériques sur une planète gazeuse telle que Jupiter. Des formes plus petites, telles que celles présentes dans les bandes sombres au Nord et au sud de l'équateur, se forment et disparaissent en quelques jours.

Tous ce que l'on voit sur la planète est en fait des nuages. A la différence de la Terre, où seule l'eau se condense pour forme des nuages, Jupiter possède plusieurs substances pouvant former des nuages dans l'atmosphère. Les courants atmosphériques remontent différents mélanges de ces substances, créant des nuages de couleurs variées. Les formes bleuâtres juste au nord de l'équateur sont des régions à couverture nuageuse réduite, similaires à l'endroit où la sonde atmosphérique lâchée par Galileo pénétra en 1995. Elles sont appelées "points chauds" parce que le déficit de nuages en ces endroits permet à la chaleur de s'échapper des couches plus profondes et plus chaudes de l'atmosphère.

Le satellite de Jupiter, Europe, apparaît sur la droite, projetant une ombre sur la planète. Les scientifiques pensent qu'Europe recèle la promesse d'un océan liquide sous sa surface.

Cassini passera au plus près de Jupiter, à environ 10 millions de km, le 30 décembre 2000. Les images prises lors de son approche et de son éloignement seront utilisées pour des études de la dynamique de l'atmosphère, des anneaux sombres et d'autres structures de Jupiter. Certaines de ces études seront conduites en conjonction avec des observations réalisées par la sonde Galileo, qui est en orbite autour de Jupiter depuis 1995.


Jupiter et Ganymède vus par Cassini

18 novembre 2000

Dans cette image à contraste amélioré de la sonde Cassini, Jupiter semble jeter un œil maléfique sur son satellite Ganymède.

L'œil de Jupiter, la Grande Tache Rouge, a été photographié juste avant qu'il ne disparaisse sur le bord oriental de la planète. Le "sourcil" plein de sillons, au-dessus et à gauche de la Tache est une turbulente région de sillage provoquée par le flux dirigé vers l'ouest et dévié vers le nord et autour de la Tache Rouge. Les plus petits détails visibles font environ 240 km de large.

Dans la bande au sud de la Tache Rouge, on trouve un trio de régions de hautes pressions ovales et blanches tournant dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Les structures sombres et filamenteuses, parsemées entres les ovales blancs, sont probablement des zones de circulation cyclonique qui, à la différence des ovales, tournent dans le sens des aiguilles d'une montre.

Jupiter et Ganymède par Cassini (29 ko)

La zone équatoriale de Jupiter, qui s'étale sur la planète au nord de la Tache, apparaît d'un blanc brillant, avec de gigantesques panaches nuageux s'étendant de l'équateur vers, à la fois le nord est et le sud est, sous la forme d'un motif en chevron. Cette zone semble distinctement très différente de ce qu'elle était lors des survols de Voyager, il y a 21 ans. Sa couleur était alors de façon prédominante marron et les quelques panaches blancs se détachant sur le matériau plus sombre en dessous d'eux, étaient alors orientés sud ouest vers nord est.

Ganymède est la plus grosse lune de Jupiter, environ 50 % plus grande que notre Lune et plus grande que la planète Mercure. Les détails visibles dans cette dernière image sont des différents terrains géologiques. Les zones sombres semblent être plus anciennes et plus cratérisées. Les images de Ganymède et d'autres gros satellites de Jupiter qui seront prises par Cassini lors de son passage au plus près auront des résolutions environ quatre fois meilleures qu'ici.

Cette image couleur composite est issue d'images prises à travers différents filtres par la caméra à angle étroit de Cassini le 18 novembre 2000, qui ont été traitées pour améliorer le contraste.

 

Crédit: NASA/JPL/University of Arizona

 

Liens :

Le site de la NASA consacré au survol de Jupiter le 30 décembre 2000 : http://www.jpl.nasa.gov/jupiterflyby/

Sur ce site :

La planète Jupiter et ses satellites Europe et Ganymède

La mission Cassini vers Saturne.

Les missions Voyager et Galileo

Autre document : Collision de tempêtes géantes sur Jupiter (octobre 2000)

Liste d'autres documents relatifs à Jupiter et son système satellitaire

Liste d'autres documents (autres astres)

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