Deux missions soviétiques vers Mars

Le projet PHOBOS auquel on contribué plusieurs pays était consacré à des investigations de Mars et de ses satellites. Deux sondes interplanétaires furent lancées en 1988. Une d'entre elles atteint le satellite martien Phobos et pût conduire quelques expériences avant d'être perdue.

Le système spectrométrique vidéo embarqué (VSK) a fourni des observations TV sur trois bandes spectrales et a permis la navigation vers la surface du satellite.

Phobos 1, et sa jumelle Phobos 2, étaient des sondes de la nouvelle génération dans les missions planétaires de type Venera, succédant à celles utilisées lors des missions Vega 1 et Vega 2 vers la comète de Halley. Les objectifs des missions Phobos étaient de :

La section principale d'une sonde Phobos comportait une section toroïdale pressurisée pour l'électronique entourant une section cylindrique modulaire pour les expériences. En-dessous de cela étaient montés quatre réservoirs sphériques contenant de l'hydrazine pour le contrôle d'attitude et, après que le module de propulsion principal ait été largué, pour l'ajustement d'orbite. Un total de 28 propulseurs (vingt-quatre de 50 N et quatre de 10 N de poussée) étaient montés sur les réservoirs sphériques, avec des propulseurs additionnels montés sur le corps de la sonde. L'attitude était maintenue à l'aide d'un système de contrôle dans les trois axes dont le pointage était maintenu à l'aide de capteurs de Soleil et d'étoiles.

Phobos 1 a fonctionné nominalement jusqu'à ce qu'une session de communications prévue le 2 septembre 1988 ne se produise pas. L'échec des contrôleurs à reprendre le contact avec la sonde fut considéré comme résultant d'une erreur dans le logiciel téléchargé le 29/30 août qui avait désactivé les propulseurs d'attitude. Cela eu pour conséquence la perte du verrouillage vers le Soleil. Les panneaux solaires n'étant plus convenablement orientés, les batteries se vidèrent.

Phobos 2 a fonctionné nominalement lors de son voyage et de son insertion en orbite martienne, récoltant des données sur le Soleil, le milieu interplanétaire et sur Phobos. Peu avant la phase finale de la mission, durant laquelle la sonde allait s'approcher à moins de 50 m de Phobos pour relâcher deux atterrisseurs (un mobile et l'autre fixe), le contact avec Phobos 2 fut perdu. La mision se termina quand le signal de la sonde ne pu être ré-acquis le 27 mars 1989. La cause de l'échec fut indentifiée comme due à un défaut de fonctionnement du calculateur embarqué.

Crédit texte original : NSSDC/NASA

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