MEDIA RELATIONS OFFICE
JET PROPULSION LABORATORY
CALIFORNIA INSTITUTE OF TECHNOLOGY
NATIONAL AERONAUTICS AND SPACE ADMINISTRATION
PASADENA, CALIF. 91109 TELEPHONE (818) 354-5011
Jane Platt
Jet Propulsion Laboratory, Pasadena, CA
(Phone: 818/354-0880)
RELEASE: 99-138

Résumé de la conférence de presse sur Galileo du 19 novembre 1999.


La lune de Jupiter Io : Un retour sur le passé volcanique de la Terre

L'ardente lune de Jupiter Io fournit aux scientifiques une fenêtre sur une activité volcanique et des flots de laves colossaux similaires à ceux qui se sont déchaînés il y a des éons sur Terre, grâce aux nouvelles données et images recueillies par la sonde de la NASA Galileo.

Les images fines de Io furent prises le 11 octobre 1999, durant le plus proche survol que la sonde ait fait sur le satellite, quand Galileo plongea à seulement 611 km au-dessus de la surface. Les nouvelles données révèlent que Io, le plus volcanique corps de Système solaire, est plus actif que ce qui avait été précédemment suspecté, avec plus de 100 volcans en éruption.

"Le dernier survol nous a montrés de gigantesques flots et lacs de lave, et d'importantes montagnes en train de s'effondrer," a dit le Dr Alfred McEwen de l'Université d'Arizona, à Tucson, un membre de l'équipe image de Galileo. "Io fait ressembler l'enfer de Dante à un jour au paradis."

D'anciennes roches sur Terre, ainsi que sur d'autres planètes rocheuses, témoignent d'immenses éruptions volcaniques. Sur Terre, les dernières éruptions de lave comparables ont eu lieu il y a 15 millions d'années, et cela fait 2 milliards d'années depuis que de la lave aussi chaude que celle trouvée sur Io (atteignant 1500 °C) a coulé.

"Personne n'était autour pour observer et enregistrer ces évènements passés," a dit le Dr Torrence Johnson, un scientifique du projet Galileo au NASA's Jet Propulsion Laboratory (JPL), Pasadena, CA. "Io est la prochaine meilleure chose pour voyager vers le passé de la Terre. Il nous donne une opportunité de voir, en action, des phénomènes disparus depuis longtemps dans le reste du Système solaire.

Les nouvelles données sont focalisées sur trois des plus actifs volcans de Io-- Pelé, Loki et Prométhée. La région de Pelé possède un point chaud à haute température qui est remarquablement stable, malgré les flots de lave qui jaillissent en série sur de vastes surfaces, puis se refroidissent à la longue. Cela conduit les scientifiques à faire l'hypothèse qu'il doit il y avoir sur Pelé un lac de lave extrêmement actif qui libère de la lave fraîche. La caméra de Galileo prit une photo rapprochée montrant une partie du volcan rougeoyant dans l'obscurité. De la lave chaude, au plus âgée de quelques minutes, forme une fine ligne courbée de plus de 10 km de long et haute de 50 m. Les scientifiques croient que cette ligne est de la lave rougeoyante liquide mise au jour là où la croûte en train de se solidifier s'arrête le long des parois de la caldera.

Cela est semblable au comportement de lacs de lave actifs à Hawaii, quoique celui de Pelé soit des centaines de fois plus large.

Loki, le plus puissant volcan du Système solaire, libère constamment plus de chaleur que tous les volcans actifs de la Terre combinés. Deux des instruments de Galileo -- le radiomètre photo polarimètre et le spectromètre de cartographie proche infrarouge -- ont fournit des cartes de températures détaillées de Loki. "A la différence du lac de lave actif de Pelé, Loki possède une caldera énorme qui est inondée de façon répétitive par de la lave, sur une zone plus large que l'état du Maryland," a dit le Dr Rosaly Lopes-Gautier du JPL, un membre de l'équipe spectromètre.

Panache de Prométhée vu par Galileo en Juillet 99

Des observations précédentes de Prométhée montrèrent une nouvelle coulée de lave et un panache jaillissant d'un endroit situé à environ 100 km à l'ouest de la zone où ce panache fut d'abord observé en 1979 par la sonde Voyager. Les nouvelles données de Galileo éclairent l'endroit d'où la lave sort, coule et produit des panaches. Le résultat le plus inattendu est que le panache, haut de 75 km, jaillit du dessous de la coulée de lave, loin du volcan principal. Le panache est nourrit par une neige vaporisée riche en dioxyde de soufre, du dessous de la coulée.

 

Les montagnes sur Io sont beaucoup plus hautes que celle de la Terre, s'élevant jusqu'à 16 km. Paradoxalement, elles ne ressemblent pas à des volcans. Les scientifiques ne sont pas sûrs de la façon dont se forment ces montagnes, mais les nouvelles images de Galileo fournissent une description fascinante de la façon dont elles meurent. Des arêtes concentriques couvrant les montagnes et les plateaux les entourant offrent la preuve que les montagnes génèrent d'énormes glissements de terrain lorsqu'elles s'effondrent sous la force de gravité. Les arêtes présentent une ressemblance frappante avec le terrain accidenté entourant le géant Olympus Mons sur Mars.

Les scientifiques espèrent en savoir plus sur le dynamique Io quand Galileo piquera le 25 novembre 1999 pour un regard encore plus rapproché à une altitude de seulement 300 km. Parce que l'orbite d'Io est baignée dans d'intenses radiations issues des ceintures de rayonnements de Jupiter, il y a un risque d'endommagement des composants de la sonde par ces radiations. En fait, plusieurs systèmes de la sonde subirent des dégâts durant le survol d'octobre. Connaissant ces risques dus aux radiations, les survols d'Io ont été programmés près de la fin de la mission, rallongée de deux ans, de la sonde.

Galileo se mit en orbite autour de Jupiter et ses lunes le 7 décembre 1995 pour une mission initiale de deux ans. Le JPL pilote la mission Galileo pour l'Office of Space Science de la NASA, Washington, DC. Le JPL est géré pour la NASA par le California Institute of Technology, Pasadena, CA.

Trad. JMM


Liens :

Document original : http://www.jpl.nasa.gov/releases/99/ioishot.html

Les images de Io par Galileo sont disponibles à l'adresse : http://galileo.jpl.nasa.gov/gallery/io.cfm

Sur ce site :

La planète Jupiter et son satellite Io

La mission Galileo

Autre document : Eruption à la surface de Io (fin 1999)

Liste d'autres documents relatifs à Jupiter et son système satellitaire

Liste d'autres documents (autres astres)

Retour page d'accueil ou vos messages