Cette paire d'images prises par la sonde Galileo montre l'évolution d'une éruption à Tvashtar Catena, une chaîne de cuvettes volcaniques de Io, un des satellites de Jupiter. Elles montrent un déplacement de la lave chaude sur une période de quelques mois en 1999 et au début de 2000.

L'image de gauche utilise des données obtenues le 26 novembre et le 3 juillet 1999, avec des résolutions respectives de 183 m et de 1,3 km par pixel. Le flux de lave rouge et jaune est une illustration basée sur des données de l'imagerie. L'image de droite est une image composite utilisant une observation en cinq couleurs faite le 22 février 2000, à 315 m par pixel.

Ces images font partie des plus fortuites observations faites par Galileo car ce style de volcanisme est trop imprévisible et à durée de vie trop courte pour pouvoir planifier sa photographie.

Des sursauts à durée de vie courte de l'activité volcanique de Io avaient été détectées dans le passé à partir d'observations faites depuis la Terre, mais interpréter le style de volcanisme à partir de ces images à basse résolution était hautement spéculatif. Ces observations de Galileo confirment des hypothèses que l'émission thermique initiale intense provient de fontaines de lave active. Les observations à haute résolution de Galileo de l'activité volcanique sur Io ont aussi confirmé d'autres hypothèses basées sur des images plus anciennes, à plus basse résolution. Elles comprennent des interprétations de l'écoulement lent de lave à Prometheus et Amirani, ainsi que celui d'un lac de lave actif à Pele.

Ces images montrent aussi d'autres caractéristiques géologiques sur io, telles ces marges dentellées du plateau au nord est des laves actives. Ces marges semblent s'être formées par sape, un processus habituellement associés à des jaillissement d'eau. Le dioxyde de soufre liquide pourrait être le fluide responsable de telles sapes sur Io. Une meilleure compréhension de ce processus influencera la façon dont les scientifiques interpréteront des structures similaires sur Mars (ou la viabilité de dioxyde de carbone ou de l'eau comme fluide de sape reste contreversée).

Crédit : NASA / JPL

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