433 ÉROS

 

Cette page présente les images de l'astéroïde Éros prises par la sonde NEAR (rebaptisée NEAR Shoemaker) d'avril à juillet 2000.

 

Images :

 

Rapprochement vers Éros

Depuis le 11 avril, la sonde NEAR est descendue sur une orbite de 100 km d'altitude. Les images prises depuis cette orbite vont être utilisées pour constituer une carte à haute résolution de la partie éclairée de l'astéroïde.

Sur cette image prise le 17 avril 2000, les ombres mettent en évidence des structures de surface de petite échelle. La surface est marquée de cratères pouvant faire jusqu'à un diamètre de 2,8 km comme celui au centre de l'image. Les plus petits cratères qui peuvent être discernés font environ 20 m de large. Dans le coin inférieur droit de l'image, des rochers de 20 m peuvent être vus alors qu'ils n'étaient pas évidents sur les images prises à plus haute altitude.

Vue rapprochée d'Eros (24 ko)

 

Mosaïque de l'hémisphère nord d'Éros

Tandis que NEAR se rapproche d'Éros, l'astéroïde devient trop grand pour le champ de la caméra. Pour obtenir une vie complète de la surface depuis un point de vue intéressant, plusieurs images sont assemblées (réalisation d'une "mosaïque"). Pour faire cela, les images numériques renvoyées par la sonde sont "drapées" sur un modèle informatique de la forme de l'astéroïde. Cette vue -- qui plonge sur la région polaire nord -- à été construite à partir de six images prises le 29 février 2000 depuis une altitude d'environ 200 km. Ce point de vue met en évidence les structures majeures de l'hémisphère nord : la "selle" vue au fond, le cratère de 5,3 km de diamètre au-dessus, et un système de failles courant entre les deux structures qui s'étendent sur au moins un tiers de la circonférence de l'astéroïde.

hémisphère Nord d'Eros (63 ko)

 

La couche de surface d'Éros

Les images prises par NEAR montrent souvent ce qui a été présenté comme les débris d'impact d'Éros, c'est à dire son "régolite". Quelle est la preuve qu'Éros est couvert de "saletés" perdues et non simplement de roche nue ? Les observations faites depuis la Terre fournissent des indices convaincants. La température de surface d'Éros, mesurée en infrarouge lointain, varie énormément entre le jour et la nuit. Comme de fins débris libres s'échauffent et se refroidissent rapidement alors que de la roche nue tend à conserver une température plus constante, les variations de température indiquent la présence de poussière libre. Egalement, la manière dont l'astéroïde diffuse la lumière, mesurée à partir de sa brillance sous des géométries différentes, correspond plus à de la poussière qu'à de la roche.

Vue sur la couche de surface (25 ko)

La preuve la plus indiscutable est apportée par les caractéristiques de petites échelles de la surface. L'image ci-dessus a été prise par NEAR le 14 juin 2000 depuis une altitude orbitale de 52 km. Trois caractéristiques de la surface sont des preuves comme quoi elle est recouverte de régolite et non de roche nue. D'abord, on trouve des rochers partout. Les gros morceaux brisés de rochers sont habituellement accompagnés de morceaux plus petits -- du régolite par définition. Deuxièmement, il y a des zones avec peu de cratères. Parce que les cratères d'impact se forment sans arrêt, le manque de cratères est une indication comme quoi quelque chose les a "effacés" -- ou plus probablement du matériau libre les a remplis. Troisièmement, d'autres motifs apparaissent brillants. Le régolite fraîchement découvert a tendance à paraître brillant -- le régolite ancien devient noir sous les petits impacts et le vent solaire. La région montrée ici est l'hémisphère sud, sur le bord sud est du cratère de 5 km de diamètre. La scène entière couvre 1,9 km de large.

 

La couleur du régolite

Le 14 juin 2000, NEAR a promené sa caméra sur le grand cratère d'Éros, large de 5,3 km, pour une série d'images couleur destinées à mesurer les propriétés du régolite à l'intérieur. Dans la vue en fausses couleurs de droite -- prise depuis une altitude de 50 km -- les teintes les plus rouges représentent de la roche et du régolite qui ont été altérés chimiquement par exposition au vent solaire et à de petits impacts. Les teintes plus bleues représentent du régolite et du rocher plus récent et moins altéré.

Image couleur du régolite (36 ko)

 

Images et textes d'accompagnement : The Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory (JHUAPL)
Trad. JMM

 

Liens :

En anglais :

Le site du JHUAPL consacré à NEAR : http://near.jhuapl.edu

Sur ce site :

Les dernières images prises par NEAR lors de son atterrissage sur Éros en février 2001

Description et images de la sonde NEAR

Autres documents consacrés aux astéroïdes

Les astéroïdes, dont Éros

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