TRITON
Triton est le plus gros de satellites de Neptune. Il fut découvert en 1846 par l'Anglais William Lassel. Il circule dans le sens opposé à celui de la rotation de Neptune, et s'en rapproche graduellement jusqu'à ce qu'il rentre en collision avec la planète d'ci environ 10 à 100 millions d'années. Cela formera alors de vastes anneaux autour de Neptune qui rivaliseront avec ceux de Saturne dont la masse totale ne représente qu'une faible fraction de celle de Triton. Voyager 2 a découvert sur Triton de grands geysers d'azote gazeux. Les geysers peuvent être causés par la fonte, sous les rayons solaires, du matériau se trouvant sous la surface de glace d'azote. La glace se transforme en gaz et se libère dans l'espace à travers des orifices de la croûte. De la poussière est également emportée. Elle retombe en formant à la surface des filets découverts en de nombreux endroits sur Triton. Triton est le corps le plus froid jamais visité de notre Système solaire : les température de surface sont d'environ -235 °C.
Données : Diamètre : 2705 km Masse : 214 x 1020 kg Densité : 2,05 Distance à Neptune : 354 760 km, soit 14,3 rayons neptuniens Période orbitale : 5,88 jours terrestres (déplacement rétrograde)
Images : |
Les plus petits détails qui peuvent être vus sur cette image en fausses couleurs du plus gros satellite de Neptune mesurent environ 47 km de large. L'image, prise par Voyager 2 tôt le matin du 23 août 1989, est réalisée à partir de trois images prises à travers des filtres ultraviolet, vert et violet. L'image offre un exemple des questions auxquelles font face les scientifiques : Les marbrures dans l'hémisphère sud brillant peuvent être le résultat de la topologie si la croûte de Triton est principalement constituée de glace d'eau, qui est rigide à la température de surface de Triton. Sinon, les marbrures peuvent résulter de marques sur une surface lisse si la croûte est composée de glace d'azote, de monoxyde de carbone ou de méthane, qui serait molle à la même température.
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Voyager 2 prit cette image de Triton à moins de 80 000 km. Elle montre une zone de l'hémisphère nord. Le Soleil est juste au-dessus de l'horizon, allongeant les ombres et accentuant les différences de hauteur. La vaste zone adoucie du côté droit de l'image montre un cratère d'impact isolé et récent. Autrement, il n'y a pas de preuves d'impacts tels que ceux qui ont "grêlé" les faces de la plupart des satellites que Voyager 2 a visité. Beaucoup de basses falaises dans la zone, brillantes lorsqu'elles font face au Soleil, suggèrent une histoire complexe pour Triton. Les falaises semblent résulter du mélange des matériaux de surface ou de matériaux fluides inhabituels qui coulèrent dans le passé.
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Les images violettes, vertes et ultraviolettes de Triton prises par Voyager ont été projetées sur des coordonnées cylindriques et combinées entre elles pour produire cette carte de terrain en fausses couleurs. Plusieurs terrains à compositions et structures géologiques distinctes apparaissent. Au centre, on trouve une unité gris-bleu dénommée terrain "cantaloupe" à cause de sa texture topographique inhabituelle. Cette unité semble déborder d'autres unités situées à gauche. Immédiatement adjacente au terrain cantaloup se trouve une unité plus adoucie, représentée par une couleur rougeâtre, qui a été coupée par un système de faille proéminent. Cette unité recouvre apparemment un matériau à albédo plus élevé, présent plus loin à gauche. Une importante frontière d'albédo sépare un terrain doux relativement peu perturbé de parcelles irrégulières qui ont dérivé à partir d'une brisure du même matériau. Egalement visibles au loin à gauche, des bandes allongées et diffuses, qui semblent émaner de structures circulaires et souvent brillantes. Les bandes parallèles peuvent représenter des matériaux particulaires issus d'orifices et soufflés dans la même direction par les vents de la faible atmosphère de Triton. |
Photographies et textes originaux : NASA/JPL
Revue de presse : Actualité novembre 99 : Bain de jouvence pour Triton La surface de Triton est dix fois plus jeune que ce que l'on imaginait. L'âge moyen des terrains du principal satellite de Neptune est désormais estimé à 100 millions d'années. Un résultat qui repose sur une nouvelle analyse du nombre et de la taille des cratères d'impact à la surface de Triton. Elle prend pour la première fois en compte l'existence de la ceinture de Kuiper. Selon les chercheurs du Southwest Research Institute (Colorado), qui ont mené cette étude, la petite planète posséderait d'avantage de cratères aujourd'hui si elle n'avait pas été le siège, pendant 90 à 98 % de son existence, d'une intense activité géologique. Cela fait de Triton un des corps les plus actifs du Système solaire externe, au même titre que Io et Europe. Source : Ciel & Espace
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