Mercure : Une planète au coeur liquide




Une équipe d'astronomes a découvert que la petite Mercure possèdait un noyau fondu, presque comme notre planète. La découverte a été faite à l'aide de trois radio-télescopes basés sur Terre qui ont envoyés leurs signaux vers la planète et analysé les échos reçus.

Avant cette étude, les scientifiques étaient divisés au sujet de la structure de Mercure. La plupart des modèles prédisaient que la planète avait un noyau riche en fer, mais on ne savait pas s'il était complètement refroidi, ou s'il était encore liquide. De faibles quantités de soufre et d'autres composés chimiques auraient pu s'être mélangés avec lors de la formation de la planète, et l'empêchant de se solidifier complètement au fil du temps.

Les astronomes ont d'abord envoyé des séries d'ondes radio à la surface de Mercure, puis ils les ont mesurées après qu'elles aient rebondies et soient revenues sur Terre. Les signaux renvoyés ont été analysés par trois radio télescopes : l'observatoire d'Arecibo à Puerto Rico, le téléscope Robert C. Byrd de la NSF à Green Bank et l'antenne de 70 m de Goldstone du JPL.

Représentation de la structure interne de Mercure (83 ko)

Les astronomes furent capables de détecter une oscillation du signal provoqué par la rotation de l'astre qui corrrespond au double de ce que l'on peut attendre d'une planète avec un noyau solide, mais exactement à celle correspondant à une planète au noyau liquide. Le signal montrait que l'intérieur de la planète est découplé de l'exterieur, conduisant à la forte présomption d'un noyau liquide.

L'équipe scientifique était constituée par les astronomes Jean-Luc Margot de l'Université Cornell, Stan Peale de l'Université de Californie à Santa Barbara, Ray Jurgens et Martin Slade du Jet Propulsion Laboratory (JPL) de Pasadena et Igor Holin de l'Institut de recherche spatiale de Russie. Ils on présenté leur étude dans l'édition du 4 mai 2007 du journal américain Science.

Ci-contre une représentation de l'observation de Mercure faite à l'aide de signaux radar (en jaune) transmis depuis l'antenne de Goldstone en Californie. Les échos renvoyés (en rouge) ont été reçus par l'antenne de Goldstone et par le le téléscope Robert C. Byrd de Green Bank en Virginie Occidentale.

Représentation du principe de l'observation radar (83 ko)

Crédits : NSF (National Science Foundation)
Image du haut : Nicolle Rager Fuller, NSF
Image du bas : Bill Saxton, NRAO/AUI/NSF


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Sites en anglais :

Document original : http://www.nsf.gov/news/news_summ.jsp?cntn_id=108803&org=OLPA&from=news

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