Les comètes se sont formées dans les régions extérieures du disque protoplanétaire. La forte proportion d'éléments volatiles comme l'eau et le monoxyde de carbone dans le noyau des comètes apporte une preuve relativement directe de la formation à de basses températures. Des considération dynamiques sont compatibles avec les indices physiques : la majorité des comètes du Nuage de Oort se sont formées près d'Uranus et de Neptune puis ont été électées par ces planètes. Les comètes actuellement dans la Ceinture de Kuiper se sont formées plus près de nous que là où nous les trouvons aujourd'hui. Si les comètes sont des planétésimaux glacés du disque protoplanétaire du Soleil, comment sont-ils arrivés là où nous les voyons aujourd'hui ? Les planétésimaux au voisinage des noyaux en train de grossir des géantes gazeuses furent soit absorbés par ces planètes, soit éjectés en les frôlant. Les planétésimaux éjectés du Système solaire par une sorte de fronde gravitationnelle furent, pour la plupart, perdus dans le milieu interstellaire de notre galaxie. Une petite fraction (peut-être 10 %) de ceux qui ont été éjectés furent perturbés par le passage d'étoiles dans la Nuage d'Oort. Les planétésimaux assez éloignés de Neptune ne furent pas affectés par des perturbations gravitationnelles et ne furent donc pas éjectés. Ces corps se retrouvent aujourd'hui dans la Ceinture de Kuiper. On peut donc voir que les comètes du Nuage de Oort se sont formées plus près de Soleil que les objets de la Ceinture de Kuiper. Puisque les comètes à longue période (CLP) sont supposées être associées avec le Nuage de Oort et les comètes à courte période (CCP) avec la Ceinture de Kuiper, il y a des raisons de penser que les CLP se sont formées à de plus hautes températures que les CCP. Les preuves chimiques pour (ou contre) cette idée sont en train d'être recherchées. La présence de disques autour de jeunes étoiles est maintenant connue : ils sont observés via leur émission thermique et sont vus en projection sur les gaz en arrière-plan. Quand ils sont observés en projection, ils ont été curieusement nommés "proplyds". Plus étonnement, des étoiles relativement anciennes comme Beta Pictoris présentent des disques circumstellaires. Ces vieux disques ne sont que peu probablement des disques d'accrétion du type actuellement présent autour des étoiles T-Tauri. Ils doivent plutôt être régénérés continuellement, peut-être par la sublimation de comètes non visibles ou par des collisions dans une Ceinture de Kuiper non détectée.

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